Ce 13 février 2018, je retrouve Kaija chez elle. Elle me parle longuement du projet d'opéra sur lequel elle travaille. Depuis presque vingt ans, nous avions régulièrement échangé des pistes, dans l'idée de lancer un nouveau film ensemble, sans qu'aucune ne nous mène quelque part.
Mais là, Kaija m'explique : j'ai voulu rompre avec mes habitudes, et travailler avec une nouvelle équipe pour le livret et la mise en scène (depuis son premier opéra, L'Amour de Loin, Kaija avait collaboré avec ses amis Amin Maalouf et Peter Sellars). J'ai réunis une équipe de jeunes artistes, pour explorer avec eux d'autres possibilités.
Le lendemain, Kaija m'envoie le livret écrit pour elle par la romancière Sofi Oksanen, et que son fils Aleksi Barrière a retravaillé sous forme d'un texte multilingue, utilisant 9 langues différentes.
Kaija m'avait raconté l'histoire de l'opéra. Une sorte de thriller explorant les conséquences d'une tuerie dans un lycée international, le trauma, la résilience...
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